Lorsqu’il s’agit d’accompagner des personnes, certains outils basiques sont bien utiles.
La notion de zone de confort, zone d’effort, zone de panique fait partie selon moi de ces basiques.
Rappel et mise en situation
La zone de confort :
Patrick est un artiste, très créatif. Il excelle dans la création de logos.
A son compte depuis plusieurs années, il est reconnu par ses clients.
Son expérience et son habitude des clients difficiles font qu’il sait s’adapter et faire des propositions pertinentes.
Victime de son succès, il croule sous les demandes
Pour gagner du temps, il pioche ses idées dans ses nombreux travaux précédents.
A force, le côté purement créatif lui manque, il regrette de ne plus partir de la page blanche.
D’ailleurs, la dernière fois qu’il a dû le faire, l’inspiration a eu du mal à venir, il ne s’est pas senti à la hauteur.
Myriam est manutentionnaire. Elle emballe des colis à la chaine dans un entrepôt de vente à distance.
Son métier est répétitif et elle a rapidement compris les rouages.
Face à une série de problèmes récurrents, elle prend les devants pour les résoudre. Pour se faire, elle va voir ses collègues de la réception marchandise pour comprendre leurs contraintes et identifier la source des dysfonctionnements.
Elle s’aperçoit ainsi que certains process sont obsolètes, mais continuent à être appliqués, accroissant inutilement sa charge de travail et celle de ses confrères.
La source du problème identifiée, seuls les responsables de l’entrepôt peuvent prendre la décision de revoir l’organisation des services.
Mais Myriam est timide. Aller voir son manager est pour elle une difficulté. Ne sachant comment aborder la situation, elle en parle avec son mari et une amie et prend leurs conseils.
Il lui faut 3 jours pour oser demander une entrevue.
Lors de cette rencontre, son hiérarchique découvre le problème et la solution, qui est mise en œuvre rapidement.
La fois suivante, Myriam a plus de facilité à solliciter un entretien avec son responsable, car elle sait qu’elle peut le faire, qu’elle en a la capacité.
La zone de panique
Florence est en mauvaise posture.
Suite à une erreur de sa part, elle est menacée de renvoi par son employeur, malgré sa forte implication. Cela lui semble dramatique au regard de sa situation personnelle, et des crédits qu’elle a contractés.
Afin de se racheter aux yeux de son patron, elle décide de corriger son erreur.
Elle met à jour les dossiers concernés, et se met à repasser en revue l’ensemble de ses procédures.
La semaine suivante, son collègue l’informe que ses corrections ont nuit aux négociations avec le client, car il n’avait pas les dernières mises à jour.
D’autre part, son responsable lui fait la remarque qu’elle n’est plus tout à fait aussi efficace, car elle perd du temps sur ses dossiers et manque de réactivité face aux urgences.
Cela lui fait d’autant plus craindre pour son poste.
Florence craque en rentrant chez elle.
L’utilisation du concept
Comme le montre les illustrations, rester dans sa zone de confort l’amène à la réduire, et à laisser place à l’augmentation de la zone d’effort et de panique. Pour éviter cela, l’une des solutions est d’identifier les points qui nous semblent accessible dans notre zone d’effort, pour se pousser à les développer.
Sortir de la zone de panique est moins simple.
L’une des solutions est de rationaliser. Identifier les vrais risques, clarifier les sujets qui nous mettent en panique, et agir de façon pragmatique.
Mais cela est plus facile à dire qu’à faire. En effet, sous stress, l’irrationnel prend le dessus et nous avons tendance à perdre nos moyens. En sortir peut demander du temps.
Quand l’auto coaching ne suffit plus, avoir un œil ou une aide extérieure peut-être un plus dans la traversée de cette zone.
Et vous, quelle utilisation pouvez vous faire de cet outil, pour vous même ou pour les autres ?