Je rebondis sur l’article de Christophe Peiffer, sur “le blog des rapports humains”, qui nous parle de la règle d’or “ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse”.
Changer la règle
Christophe insiste sur les bienfaits de positiver cette règle :
“Fais à autrui ce que tu voudrais que l’on te fasse”.
Il nous explique que cela nous rend plus pro actif dans notre attention à l’autre.
A la lecture de ce billet, m’est revenue en mémoire la réflexion d’un participant qui lui donnait encore un angle complémentaire.
“Fais aux autres ce qu’ils souhaiteraient qu’on leur fasse”.
En effet, nous ne sommes pas tous sensibles aux mêmes choses, aux mêmes attentions.
Ce participant, je le croisais lors d’une formation management.
Nous avions évoqué le besoin en signes de reconnaissance que nous avons tous.
Mais pas tous sur les mêmes sujets, pas tous en même quantité.
Revisiter cette règle d’or de la sorte, c’est alors être vigilant à entrer dans le monde de l’autre, et nos pas vouloir lui imposer sa propre carte du monde.
Voir une autre règle
Dans son livre “Petit traité de vie intérieure”, Fréderic LENOIR, Philosophe, sociologue et historien des religions, revient sur une autre règle d’or :
“Aime ton prochain comme toi même”.
« A la lecture de cette règle, que constate-t-on ? »
nous dit-il ?
C’est que notre culture, notre éducation de l’humilité, nous incite à ne retenir qu’une partie de cette phrase :
« Aime ton prochain ».
Et à ne voir que cet aspect, en grossissant (à peine) le trait, on finit par retenir que
« l’autre est plus important que moi »
… et bien lire toute la règle
De fait, il apparait souvent prétentieux de « s’aimer », voire simplement de se reconnaître ses qualités, de savoir parler de ses succès.
Or, si l’on lit bien TOUS les mots, il y a bien la deuxième partie :
« Comme toi même ! ».
A s’oublier dans ce morceau de phrase, on provoque dans la relation un déséquilibre, dans lequel l’individu peut avoir du mal à trouver sa place, et inconsciemment à jouer à des jeux psychologiques pour exister sans en avoir l’air, sans se la péter aux yeux de ses interlocuteurs.
D’autre part, pour aimer l’autre, il faut également s’aimer soi même.
Imaginez un couple dans lequel l’un des 2 partenaires vit des complexes forts.
Centré sur ses « problèmes », il y a fort à parier que son attention se portera dessus, plus que sur son conjoint.
Comment alors aimer l’autre, faire attention à lui, si l’on focalise notre attention et notre énergie sur ce qui nous déplait en nous.
Et si l’on pousse le bouchon un peu plus loin encore, aimer son prochain comme soi même, alors que l’on ne s’aime pas soi même, ce n’est pas un cadeau pour son prochain.
CQFD comme aurait dit mon prof de maths 😉
Alors pour reprendre la bonne idée de Christophe, à côté de la liste qu’il vous suggère, je vous propose de lister aussi les 10 qualités que vous vous reconnaissez, et/ou que vos proches vous donnent, et dont vous pouvez faire profiter votre entourage.
Lisez-les chaque matin, et choisissez-en 2 à partager autour de vous dans la journée.
Car respecter ces deux règles, c’est finalement un pas complémentaire vers l’estime de soi.