Changement choisi, changement subi, notre vie à tous est émanée de ces petits ou grands chocs.
Ils nous confrontent à notre aptitude à accepter ou à résister aux changements.
Face à ces situations, nous pouvons paraître inégaux.
Et pourtant, pour accepter le changement, nous passons souvent par les mêmes étapes.
C’est un peu ce qui m’est arrivé il y a quelques temps, lorsqu’Overblog, qui héberge ce site, décide de changer son interface.
« C’est quoi ce B….. !?! »
Moi qui généralement apprécie la nouveauté, je ne retrouve plus mes petits.
Et me voilà à entamer ma courbe du deuil.
Ma quoi ?
Ma courbe du deuil.
Au travers de cet exemple, je vous propose de découvrir ce que c’est, et les incidences.
Que nous dit la courbe du deuil ?
Elle nous dit que face à une situation de changement brutal, même lorsqu’on l’a choisi, et avant de l’accepter, nous allons passer par différentes étapes.
Ces étapes sont identifiées et conceptualisées par Elisabeth Kübler-Ross dans cette courbe.
Le choc
Pour moi, il a commencé par ce message :
« Merci de télécharger la mise à jour
– Chouette, du neuf et de l’amélioration 😉
Et une fois la mise à jour faite, c’est l’horreur : mise en page qui saute, pages perdues, désorganisation des articles, impossible de modifier certains modules !!!
La réaction du choc, c’est cette tête horrible que vous faites en découvrant l’ampleur des dégâts !
Le déni, le refus, la négation
« C’est pas possible ! Je venais justement de travailler à un article important ! Je comptais faire des modifications, ce n’est plus possible !!! »
Une des premières réactions est donc de refuser le changement, se retrancher sur ses acquis, sur le passé… C’était mieux avant n’est-ce pas.
La colère
« Quelle bande de C… !!! Tout ça sans nous prévenir !
On n’a pas idée de faire ça de la sorte, avec une interface qui n’est pas aboutie.
On est traité comme des moins que rien. Ils n’ont aucun respect du client !!! »
Face au changement, une réaction spontanée est donc d’en vouloir à l’autre, de rejeter la faute sur lui.
La peur,
« Mais qu’est-ce que ça va devenir ?
Qu’est-ce qui va se passer ?
Quel impact cela va avoir sur la visibilité du blog ?
Je suis sûr que les habitués ne vont pas aimer ! »
Une peur s’installe, et l’on voit tout en noir. Cette peur peut aller jusqu’à la dépression dans certains cas.
En effet, imaginez que le choc ne soit pas le changement de votre interface, mais le décès d’un proche….
La tristesse
« De toute façon, il n’y a plus rien à faire !
C’est trop bête, c’était tellement mieux avant.
Qu’est-ce que je (ça) va devenir maintenant ? De toute façon, il n’y a rien à faire !»
La phase de tristesse est souvent la phase la plus désagréable, car un sentiment d’impuissance s’installe. C’est néanmoins une phase indispensable au renouveau, au redémarrage.
L’acceptation
« Bon, bin maintenant, qu’est-ce que je fais ? »
C’est la phase de redémarrage. Une fois descendu au fond du trou, une recherche de nouvel horizon voit le jour.
Bien souvent, les concepts autour de l’acceptation du changement s’arrêtent à cette étape. Car une fois que le collaborateur est passé à l’action, à la recherche de solutions, cela rassure tout le monde.
Pour autant, est-ce que le travail de deuil est fini ? Pas forcément.
Le pardon
« Ils n’avaient pas le choix chez Overblog »
« A leur place, j’aurais fait la même chose »
« Je comprends leur stratégie, ils privilégient les réseaux sociaux. Même si je ne partage pas cette conception »
A ce stade, ce n’est plus dans l’action que l’évolution s’opère, mais plus sur le registre du sentiment, des émotions.
Vous pouvez le retrouver à l’issue d’un licenciement par exemple :
« Avec le recul, je savais que je n’étais pas bien dans mon poste, j’ai mis en place les conditions pour que ce soit eux qui me virent »
« Je comprends le changement de politique du service. Mais je ne me serais de toute façon pas inscrit dans la nouvelle organisation. C’était une bonne chose qu’ils me virent »
C’est à partir de ce moment à que l’on peut se réconcilier avec l’autre, mais aussi avec soi, se pardonner de ses fautes, de ses erreurs.
Quête du sens et du renouveau
« Grâce à ça, j’ai pu faire de nouvelles choses. J’ai appris, j’ai découvert autre chose ».
En effet, dans mon cas, le changement d’interface m’a amené à redécouvrir certains articles écrits il y a longtemps.
En me plongeant dans la recherche de solutions, j’ai eu l’occasion de solliciter certaines personnes de mon réseau et de développer des partenariats. Sympa finalement.
Sérénité
C’est l’étape où, lorsque vous regardez le passé, vous portez sur lui un regard touché, parfois nostalgique, mais sans regrets.
« Ok, Overblog, ce n’était peut être pas toujours top, mais c’était le début de mon aventure sur le Web, une belle découverte ».
Pour découvrir la présentation détaillée et la dynamique du modèle, je vous donne rendez vous dans un prochain épisode 😉