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Le scénario à 10 millions (d’euros)

Le scénario à 10 millions - Trempli RH

Récit d’expérience rédigé d’après les propos de Sylvie Prevost recueillis par Marion Lecat (Atelier éditorial Je vous raconte…)

« Ça suffit, il faut que ça change ! » est souvent le point de départ d’un accompagnement individuel. Et ce sont nos lunettes qu’il faut commencer par changer pour voir le monde autrement et s’autoriser à rêver de nouveau !

Quand une jeune femme de 35 ans, brillante, s’ennuie dans son travail à tel point qu’elle pose un filtre négatif et méprisant sur tout ce qu’elle voit… la bonne nouvelle c’est qu’elle a eu le déclic nécessaire pour dire « stop ! ».

Au départ, son problème c’est le reste du monde : ses collègues, ses chefs, son poste, la société, l’univers… mais pas elle. Le peu d’énergie qu’elle a encore, elle l’utilise pour le mépris. Le travail de l’accompagnement est d’abord de l’amener à changer de regard, à déplacer son filtre pour comprendre qu’elle est en partie responsable de sa situation, qu’elle l’alimente inconsciemment. Ça pique, c’est inconfortable, mais la subtilité de l’accompagnement est justement de pousser tout en assurant un filet de sécurité permanent.

Changer oui mais pour faire quoi ?

Comprendre qu’il faut changer des choses dans son travail ou (changer complètement de travail), c’est déjà avoir fait la moitié du chemin. Mais comment on avance quand on est à mi-chemin et que toutes les routes se présentent devant nous : laquelle choisir ? Faisons-nous nos choix avec notre cœur, notre tête, nos tripes… ou notre porte-monnaie ?

À ce stade, la projection semble inaccessible et tout le travail de l’accompagnement sera de faire émerger des idées pour peu à peu recommencer à rêver.

 

C’est le principe du scénario à 10 millions : vous venez d’apprendre que vous avez gagné 10 millions d’euros, que faites-vous la minute d’après, l’heure d’après, le jour d’après, la semaine d’après, etc. ? C’est le fil d’une bobine que l’accompagnant tire très délicatement au début pour faire dérouler le film de sa vie. Les 10 millions de départ servent à évacuer tout de suite toutes contraintes financières qui ont tendance à polluer nos choix. Des idées émergent, des secteurs d’activité, des tâches : quelle part d’elle-même va-t-elle développer ?

L’accompagnement la pousse à creuser dans les couches inférieures de ce qui la fait vibrer : une fois qu’elle a fait tout ce qu’elle voulait faire avec l’argent dont elle disposait, qu’a-t-elle envie de faire ? La bobine continue de se dérouler à coups de « Et après ? Et après ? Etc. ». La visualisation va jusqu’au bout de sa vie : elle est retraitée et fête son anniversaire, entourée des gens qu’elle aime. Elle contemple ainsi les projets qu’elle a réalisés. L’accompagnant tente un dernier « Et si c’était à refaire ? » pour vérifier que rien n’a été laissé de côté dans ce rêve éveillé.

Va où ton cœur te porte

Ce type d’exploration montre que des points communs se recoupent au fil de la vie, comme par exemple « à chaque fois que j’ai changé de boulot, c’est moi qui ai pris la main ». Le choix d’une orientation professionnelle qui nous correspond doit tenir compte de ce qui nous tient à cœur. Ça semble évident mais cette simple donnée a un effet papillon : si on fait quelque chose qui nous tient à cœur, on est plus ambitieux, on le fait avec plus d’énergie, plus d’enthousiasme. Et c’est communicatif ! En venant faire bouger différents endroits du système (même infimes), c’est tout le système qui peut bouger !

Pourquoi avoir laissé faire si longtemps ?

La question semble facile de l’extérieur mais il est intéressant de comprendre ce qui nous pousse à rester dans une situation qui ne nous convient pas. Il faut se sentir suffisamment dans l’inconfort pour avoir l’énergie de faire des changements. Or, parfois dans un travail, les valeurs peuvent être bafouées, les besoins psychologiques ne sont pas nourris, mais les conditions pratico-pratiques (CPP pour les intimes) répondent suffisamment à nos attentes pour que nous restions. « Je ne retrouverai jamais d’aussi bonnes conditions de travail » est le schéma mental qui pousse à ne pas faire changer ces conditions… mais à force de « s’asseoir » sur ses valeurs et ses besoins psychologiques, c’est tout le système qui risque de s’écrouler.

Avoir le courage de dire « stop ! », c’est dans un premier temps décider de se mettre dans l’inconfort. Il est donc rassurant de pouvoir être accompagné dans cette période inconfortable mais qui mène vers d’autres possibles que vous ne pouviez soupçonner !

Chez Tremplin RH, on n’a pas peur de sortir du cadre (on aime ça même!) et en fonction des besoins de la personne accompagnée, on peut utiliser des outils comme le scénario à 10 millions pour différents services (bilans de compétences, coaching, etc.).

1 comment

  1. David Stievenard

    Cheminement et explications intéressantes, les nouvelles lunettes pour un nouveau mode de pensée me semblent effectivement être un bon point de départ.

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