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Recruter en réseau… l’affaire de tous : tout un état d’esprit.

Grand paradoxe actuel : nous avons à la fois un fort taux de chômage, et des entreprises peinent à trouver les candidats qui leur conviennent. Que ce soit par la recherche de profils spécifiques, du fait de leur implantation géographique, de la méconnaissance du secteur d’activité, de l’attractivité..

Or, si recruter coûte cher, mal recruter coûte encore plus cher.

L’une des alternatives aux démarches dites « classiques » est donc l’utilisation du réseau pour trouver les bons candidats.

J’ai eu dernièrement l’occasion d’intervenir sur ce sujet auprès de Clubster Santé,

Réseau d’entreprises de la filière Biologie Santé Nutrition de la région Nord-Pas de Calais, Clubster Santé a pour vocation de développer, de promouvoir, de représenter et d’animer la filière dans la région.

A ce titre, ce réseau organise des ateliers thématiques.

Le sujet du jour portait sur  « Concevoir l’embauche en réseau », et les échanges au cours de l’intervention ont été à la fois riches et intéressants.

Avant de s’arrêter sur la teneur des partages, et pour ceux qui veulent aller à l’essentiel, voici la synthèse de l’atelier :

  • Recruter en réseau, c’est répondre à une conception de plus en plus transversale des échanges (le web en témoigne, mais c’est également vrai dans beaucoup d’entreprises)
  • Recruter en réseau, ce n’est pas que recruter sur le net
  • Recruter en réseau, c’est choisir le bon réseau
  • Recruter en réseau, c’est adopter un état d’esprit, afin de partager des valeurs communes
  • Recruter en réseau, ce n’est pas que sourcer des candidats, c’est aussi travailler l’image et l’attractivité de l’entreprise
  • Recruter en réseau, c’est aussi mettre son énergie au bon endroit, par exemple éviter de passer son temps à éplucher les candidatures spontanées alors qu’on n’en retient que 7%, 25% des candidats embauchés venant du réseau et de la cooptation.
  • Recruter en réseau n’est pas que l’affaire du dirigeant ou du recruteur, c’est l’affaire de tous.

Nous avons eu la chance d’avoir un groupe très participatif, ce qui nourrit énormément les réflexions et les partages d’experience.

Parmi ce qui est remonté, je retiendrais quelques exemples :

Le choix du bon réseau en fonction du profil :

En effet, Linkedin et Viadeo sont souvent vus comme les fers de lance du réseau virtuel. Oui mais… ils attirent surtout les cadres. Que faire quand je cherche un non cadre, employé spécialisé dans son secteur, travaillant dans l’Oise ?

Facebook a été sujet de réflexion également. Quant à l’approche d’une part (« Je ne vais pas sur Facebook pour chercher du travail, mais pour me divertir »), et aux profils d’autre part (« super, y’a plein de génération Y sur ce réseau »)

Euh… vous l’aurez compris, les parenthèses ne sont que des raccourcis 😉

Les pages Facebook de Sephora illustrent l’approche spécifique de ce réseau : une page pour la marque, une page pour le recrutement, animée de façon différenciée.

Il en va de même pour les réseaux physiques. En effet, plusieurs participants témoignaient de leur présence dans des réseaux type networking non ciblés.

Total, beaucoup de vendeurs, peu d’acheteurs, et tout le monde vient pour essayer de vendre son produit à l’autre.

Utiliser TOUT son réseau… pas toujours facile

Nous avons eu l’occasion de demander aux participants de lister leurs réseaux.

La dimension « famille » n’est venue que tard. Les réseaux tant physiques que virtuels identifiés en première instance étaient essentiellement professionnels.

Cela révèle un frein : recruter en réseau, on a parfois peur de déranger, notamment lorsque cela concerne les proches.

Recruter en réseau : attention aux pièges

Précision importante de l’une de nos participantes.

« A entendre tout le monde sur ce sujet, ça semble facile. Mais attention de ne pas négliger aussi le process de recrutement qui suit »…

OUI, 3 fois OUI.

C’est vrai qu’à force d’en parler, on oublie parfois le principal :
Lorsqu’on parle de recrutement en réseau, il ne s’agit là que du sourcing.

L’un des pièges serait alors de sous-estimer le travail du recruteur derrière.

Un autre piège serait d’accorder du coup trop de crédit au candidat, ou de baisser son niveau de vigilance lors des entretiens de recrutement.

Recrutement et cooptation

Lors de cette intervention, nous avons eu le témoignage de Nicolas Crestel qui a créé Keycoopt, une société récente dont la finalité est de créer un réseau de coopteurs pour faciliter la recherche du bon candidat à l’international.

Avec un crainte avérée: cooptation et copinage.
En effet, si chacun  est d’accord pour dire  que travailler avec des amis favorise un bonne ambiance au sein de l’entreprise, il peut être difficile pour un manaer de s’imposer ou de regler certains aspects relationnels liés au fait que les collaborateurs se connaissent.

Tout un état d’esprit

C’est là dessus que nous avons eu envie d’axer notre intervention.

Recruter en réseau relève essentiellement d’un état d’esprit.

Accepter de prendre ce qui vient, et construire à partir de là, soit la notion de Serendipité.

Mais aussi et surtout accepter de donner avant de recevoir. Utiliser le réseau, c’est accepter d’être utilisé. Au mieux, être proactif, c’est à dire proposer spontanément son aide.

« La question n’est pas qu’est-ce que je peux avoir, mais qu’est-ce que je peux donner dans la vie ?” ( Baden-Powell )

Et vous, qui pourriez vous aider dans votre réseau ?

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